Salvador de bahia City-guide : gastronomie et culture afro-brésilienne

Après les randos et la nature luxuriante de la Chapada Diamantina, place à la légendaire Salvador de Bahia ! Ses couleurs, sa gastronomie et sa culture bien spécifique en font une étape immanquable. En plus, c’est le point de départ idéal pour partir à la découverte d’îles paradisiaques. Je vous montre ?

Salvador de Bahia côté pratique

Comment arriver/partir de Salvador de Bahia ?

Nous sommes arrivés à Salvador par le bus de nuit en provenance de Lençois. A notre arrivée vers 5h30 du matin, nous n’avons eu aucun soucis pour prendre un taxi dans l’enceinte de la gare. Surtout déplacez-vous en taxi, les abords de la ville sont vraiment craignos.

Pour rejoindre l’aéroport de Salvador de Bahia

Vous avez plusieurs possibilités : 

Le bus : les bus se prennent un peu plus bas que la Praça Municipal où se trouve l’ascenseur Lacerda. Continuez la rue Chile et sur votre gauche vous tomberez sur plusieurs arrêts de bus. Le trajet coûte quelques reais, mais attention, vous en aurez pour 1h30 environ vu qu’il passe par le sud en longeant toutes les plages.

La shuttle : Elle se prend à la Praça da Sé même si nous ne l’avons jamais trouvée ! N’hésitez pas à demander lourdement à votre hostel car je n’avais rien compris ^^. Cependant ce lien de l’aéroport, et les suggestions de Rome2rio vous seront sans doute utiles.

Le taxi : Quand je me suis rendue à la station de bus, c’était désert. J’ai attendu 30 min sans que le moindre bus ne pointe son nez. Un chauffeur de taxi m’a alors expliqué que la circulation de bus était perturbée à cause du festival de la samba. Il m’a demandé 80 reais pour m’emmener à l’aéroport. Puis, comme je refusais, il a baissé à 55. Finalement j’ai refusé, persuadée que prendre un Uber me reviendrait moins cher.

99 pop (Uber local): Souvenez-vous je vous ai parlé de cette appli dans mon article sur Rio. Cela fonctionne aussi très bien à Salvador. J’ai eu un transfert à l’aéroport en 30 minutes pour 42 reais.

Combien de temps rester à Salvador de Bahia ?

Nous y sommes restés 2 jours à peine car Oliv repartait pour la France. J’y suis restée un jour de plus mais je vous conseillerai de consacrer au moins 3  jours à la ville. Surtout si vous souhaitez profiter des plages et de la vie nocturne des quartiers de Barra et Vermilho.

Où loger à Salvador de Bahia ?

J’ai adoré notre séjour à la Pousada Terra Nossa que je recommande. Idéalement placé dans le coeur historique du Pelourinho, vous aurez une chambre double spacieuse avec belle salle de bain privée et un petit déjeuner XXL compris (gâteaux, fruits frais, fromage et jambon…) pour 13 euros la nuit. De plus, les employés sont super serviables et gentils. Ils n’ont d’ailleurs posé aucun soucis pour nous accueillir à 6h du matin et nous laisser notre chambre. Ce qui nous a permis de récupérer de notre nuit de bus et d’affronter la ville frais et dispos.

Réservez ici

Pousada Terra Nossa : Rua Leovigildo de Carvalho, Salvador, CEP 40026-070, Brazil

Si vous réservez votre logement via ce lien, je recevrai une petite commission mais vous ne paierez pas plus cher. Merci d’avance, cela m’aide à continuer mon blog! :) 

A mon retour j’ai logé dans un autre hostel en dortoir, également très bien, avec un proprio super sympa : Hostel HospedaSalvador. Cependant le petit déjeuner n ‘est pas compris et l’hostel est situé dans un coin plus craignos, même si le Pelhourino est à moins de 10 min à pied. En effet, il y a une rue à emprunter si vous rentrer de nuit et une à absolument éviter. Le proprio vous le dit clairement à votre arrivée.

Réservez ici.

HospedaSalvador : Rua de São Francisco n 26 Casa, Comercio , Salvador, CEP 40020-310, Brazil

Si vous réservez votre logement via ce lien, je recevrai une petite commission mais vous ne paierez pas plus cher. Merci d’avance, cela m’aide à continuer mon blog! :) 

Les précautions à prendre à Salvador de Bahia

Mon ressenti niveau sécurité

Si Rio de Janeiro est réputée dangereuse, je me suis sentie moins à l’aise à Salvador de Bahia. Pour autant je n’avais aucun soucis à sortir le soir pour danser dans les rues. Cependant dès qu’il s’agit de s’aventurer dans les alentours du Pelhourino, prudence. Plusieurs choses m’ont mises mal à l’aise :

• L’insistance agressive avec laquelle les vendeurs ambulants non autorisés vous accostent le soir. En effet, vous avez les vendeurs autorisés, qui portent un gilet l’indiquant, et les autres, persona non grata.
• La présence de policiers quadrillant le Pelhourino. En gros, on a très bien sécurisé le quartier touristique, mais le reste, on en a plus ou moins rien à faire.
• Les pauvres âmes qui errent en guenille, parfois un sein à l’air, et visiblement droguées. Des fantômes qui passent dans ce Pelhourino tout mignon, tout propre, pendant que tu manges ta crêpe hors de prix sur ta terrasse toute clean. Forcément, ça fait réfléchir.
• C’est aussi la seule et unique fois qu’une jeune fille (qui n’avait pas du tout l’air d’une sdf) m’a demandé de l’argent de façon très insistante.

Bref, vous l’aurez compris, si j’ai aimé cette ville, il y avait toujours cette conscience exacerbée d’une autre vie de misère et de drogue à quelques rues de là. Bizarrement, on s’est senti beaucoup plus à l’aise dans le Centro. C’est moche mais authentique, plein de vie et de vendeurs de fruits (ce qui manque cruellement dans le Pelhourino). On a bien aimé s’y perdre toute une après-midi et voir les habitants de Salvador dans leur vie de tous les jours.

Mes consignes de sécurité

Pour ce qui est des consignes de sécurité que j’ai suivies, je vous laisse vous en référer à mon article sur Rio :). A cela je rajouterai :

• Ne jamais emprunter la rue vous permettant de rejoindre la ville haute et la ville basse, même en plein jour (c’est pour ça que l’élévateur Lacerda existe !). Un peu trop en confiance on l’a tenté, très mal à l’aise on a fait demi-tour au bout de 20 mètres. C’est un no man’s land avec des odeurs extraordinaires qu’il vaut mieux oublier. L’élévateur coûte 0,15 reais et est emprunté par tous, même les locaux. Pensez à faire l’appoint.
• Demander à votre hostel ou à l’office du tourisme où vous pouvez vous aventurer ou pas. Surtout si vous logez hors du Pelhourino.

A Salvador, le touriste est un gros pigeon

Encore une fois c’est la seule ville où je me suis sentie comme un gros pigeon ambulant. En effet, il y a les bahianaise en costumes typiques qui proposent à tous les coins de rues de les prendre en photos pour de l’argent. Ou encore les gentils monsieurs qui te donnent des conseils de sécurité, engagent la conversation mais c’était juste pour te vendre des bracelets bonfim en fait. Mais le pire est à venir lol.

Si vous voyez des mecs avec des peintures blanches : fuyez !

Ces mecs ont des tshirt du groupe de percussion Olodum (je suppose qu’ils en font partie). Vous les reconnaîtrez aussi à leurs pantalons de capoera blancs et à leurs peintures blanches sur les bras et jambes. Naïfs, nous les avons laissé nous approcher, croyant qu’ils faisaient partie d’une association culturelle quelconque.

Mais avant qu’on ai eu le temps de dire ouf, ils nous attrapent le bras et nous dessinent des motifs obscurs à la peinture blanche. Je dis non, ils n’en ont rien à carrer. On leur pose des questions, ils ne répondent pas. J’y ai droit sur la jambe également, je m’énerve un peu et enfin il arrête. C’est moche et ça tiraille grave la peau son truc.

Au final, ils me demande 10 reais et la même pour Olivier. Pour des trucs moches, dont on n’a jamais voulu, qui tirent la peau et qui témoignent de notre naïveté de gros touristes au yeux de tous haha. Merci bien. 

On a filé honteux à notre hostel tout laver fissa. Le réceptionniste a été obligé de rire quand il nous a vu, genre « ah ils vous ont eu vous aussi ». Et ils en font des victimes, je peux vous le dire mdr. Par la suite dès qu’un peinturlureur approchait, je l’envoyais chier direct !

Salvador de Bahia : une ville aux nombreux attraits

Une gastronomie afro brésilienne à ne pas manquer

Que goûter à Salvador de Bahia ?

Si Bahia m’a charmé, c’est aussi beaucoup pour sa gastronomie. Certes, cette dernière est surtout à base d’huile de dendê (huile de palme), donc loin d’être légère, mais si savoureuse. A ne pas manquer :

• La moqueca de crevettes/moules/huitres… ce plat est à base de crème de coco et de plein d’épices, de coriandre et de citron vert.Tout ce que j’aime. Elle est traditionnellement accompagné de riz blanc, d’haricot rouge, de farofa et d’une petite salade fraiche créole.
• Xinxin de galinha : ragout riche et crémeux de poulet et crevettes (et lait de coco bien sûr).
• L’acaraje : boule de purée d’haricots frite, fourrée de petites crevettes séchées très salées, de piment et de vatapa (voir ci-dessus). C’est très parfumé et généreux, mais je lui préfère largement sa version cuite à la vapeur dans une feuille de bananier : l’abara.
• Le Vatapa : sauce épaisse et très crémeuse à base de lait de coco, crevettes séchées et cacahuètes.

Les restaurants

Pour goûter toutes les spécialités de Bahia en un repas : le restaurant Do SENAC.

Ce restaurant est situé dans le Pelhourino et a la particularité d’être également une école hôtelière. Donc le service y est plein de chichi pour rien, mais peu importe. Les plats manquent parfois de saveurs mais c’est l’occasion unique de connaître la variété de la cuisine bahianaise, avec notamment toute une palette de moquecas (crevettes, poulpe, moules, huitres…).

Ainsi, à vous le buffet à volonté d’environ 40 plats pour 65 reais. Le buffet des desserts m’a beaucoup moins convaincu mais je trouve les desserts sud américain trop sucrés de toute façon.

Ce buffet tipico se trouve au 3eme étage (de mémoire) mais vous pouvez aussi profiter d’une buffet au kilo à un autre étage (mais pourquoi faire me direz-vous ?^^).

Horaire : du mardi au samedi de 11h30 à 15h30

Pour une pause goûter (pas donnée)

RDV chez le glacier Laporte, juste à côté de l’Eglise Sao Francisco. J’ai beaucoup aimé les jus de fruits frais et les crêpes, mais ces dernières ne sont vraiment pas données.

Horaire : tlj de 10h à 20h et jusqu’à 19h le dimanche.

Glacier laporte : Largo do Cruzeiro de São Francisco, 21 – Pelourinho, Salvador – BA, 40020-280, Brésil

La street food à Salvador de Bahia

A chaque coin de rue vous trouverez des vendeuses d’Acarajé, de gros gâteaux bien riches ou de cacahuètes recouvertes de sucre. Vous croiserez également des vendeurs ambulants de gros sachets de noix de cajoux ou d’arachides !

Cependant, pour manger sur le pouce et boire de délicieuses caipi tout en écoutant de la musique live, je vous conseille les stands de la place Terreiro de Jesus. L’endroit parfait pour prendre des forces pour quelques reais. On y a passé une soirée de rêve. Attendez-vous à une ambiance survoltée et une foule mêlant des ptits clodos, des locaux, et des touristes dansant de concert !

Pour les caipis, allez les yeux fermés au stand Rosa Negra. Surtout lorsque c’est la mama qui les prépare. Le grand verre est à 6 reais et parfaitement équilibré. Quand c’est le monsieur, c’est très fort dosé en alcool mais il vous rajoutera du sucre ou du citron sans soucis.

Salvador de Bahia : Une ville festive le soir venu

A savoir que les quartiers de Barra et de Vermelho sont également connus pour leur vie nocturne, mais nous n’avons pas testé faute de temps.

Les mardis soirs en musique

Surtout surtout ne rater pas les mardis soir à Salvador, un des plus beaux souvenirs de ce voyage. A partir de 17h les rues du Pelhourino s’animent; il suffit de vous y promener, au gré de vos pauses caipi et street food. De plus, pas d’inquiétude à avoir, les rues du Pelhourino sont très sécurisées jusqu’à minuit. Cependant sortez très léger parce que ça danse, ça se bouscule et avec quelques verres de caipi, votre vigilance ne sera plus aussi aiguisée ;-). Prenez quelques reais pour les caipi, une photocopie de votre passeport et vos clés, ça fera l’affaire. J’ai particulièrement aimé les concerts sur la place du Terreiro de Jesus. Egalement quelques restaurants ont leur propre animation sur le Largo de São Francisco.

Dans les rues nous avons dansé au rythme d’un groupe de percus 100% féminins et, apothéose, avec un groupe de percu en toute fin de soirée. L’air vibrait tellement ils avaient galvanisé la foule.

Les points d’intérêts à ne pas manquer à Salvador de Bahia

Les places et quartiers

• Le Largo Pelhourino : Pelhourino signifie  « petit pilori » car c’est là que les esclaves étaient punis à l’époque… Aujourd’hui c’est un quartier ultra touristique et ultra charmant avec ses magnifiques maisons colorées.

• La praça municipal et son élévateur : comme expliqué plus haut, cet élévateur vous permettra d’accéder à la ville basse en toute sécurité. La place offre une belle vue sur le port et c’est un point stratégique pour observer le coucher du soleil.

• Les praças Terreiro de Jesus (ma préféré) et Da Sé : toujours beaucoup de vie et de stands de street food sur ces places. Elles sont de plus entourées de belles églises.
• Le Centro : bizarrement je n’ai pas été fan du marché modelo (pas de fruits, comment voulez-vous appeler ça un marché ?;-)). Cependant je vous recommanderai de vous aventurer plus au sud du centro (en partant sur la droite du marché donc). C’est là que vous verrez la vraie vie des habitants de Salvador (et de vrais supermarchés par la même occasion).

• Le quartier Santo Antonio : c’est un peu glauque car parfois désert et délabré. En effet les belles façades colorées n’ont pas été rénovées. Mais il y a une petite ruelle pleine de street art et ça montre une réalité différente du Pelhourino.

Les Eglises

• Igreja e Convento de São Francisco : magnifique église surchargée de feuilles d’or, faïence et oeuvres d’art en toute simplicité ;-).

• Église de Nosso Senhor do Bonfim : Une église un peu excentrée du Pelhourino, donc taxi ou bus obligatoire pour y aller. Franchement, selon moi cette église vaut uniquement pour ses très nombreux bracelets accrochés au grillage et qui volent au vent. Ca a quelque chose de paisible et c’est superbement coloré.

Mais beaucoup prêtent à cette église des vertues miraculeuses. Ce folklore vient d’une image de Jésus Christ crucifié offerte par un marin portugais ayant survécu à une tempête. Vous trouverez ainsi une chambre des miracles totalement glauque avec photos des miraculés et des jambes et bras en métal ou plastique suspendues au plafond et symbolisant des guérisons.

Profitez de votre visite pour acheter des bracelets Bonfim aux vendeurs ambulants, ça fait des cadeaux sympa. Et accrochez-en donc pour vous à la clôture et à votre poignet en faisant un voeux. Selon la tradition, c’est trois tours au poignet, et un voeux pour chaque tour. Ainsi, lorsqu’il se brisera naturellement, les voeux se réaliseront.

Les plages à Salvador de Bahia

Non testées car j’allais dans mon petit paradis de Morro de Sao Paulo les jours suivants. Cependant, si vous n’avez pas le temps de visiter les îles environnantes, je vous conseille cet article très bien foutu présentant quelques plages sympa où vous pourrez vous rendre.

Salvador de Bahia : point de départ pour des îles paradisiaques

Depuis Salvador, les plages ou îles de rêve ne manquent pas ! Vous les rejoindrez très facilement en bateaux depuis le port situé juste derrière le mercado modelo.

• Ila de Tinharé : J’ai hâte de vous parler de ce coup de coeur où je suis restée une semaine ! Je vous expliquerai comment vous y rendre dans l’article qui y sera consacré.
• Ila Boibepa : Je m’y suis rendue depuis Tinharé. Si vous voulez du calme, une plage de rêve et de l’isolement, c’est la plage qu’il vous faut ! Pour vous y rendre depuis Salvador, voici toutes les explications (oui parce que vous avez plein d’options à différents prix).
• Ila Itaparica, île bien connue des surfeurs. Je n’y suis pas allée mais on m’en a dit beaucoup de bien. Apparement l’ambiance est à la cool, un peu hippie. Pour savoir comment y aller, c’est par ici.

Salvador est donc une étape à ne pas manquer. Si c’est le seul endroit du Brésil où je ne me suis pas sentie à l’aise partout, j’ai adoré les bonnes spécialités et les soirées de folie au son des percus ! Prochaine étape : Tinharé.