Le désert d’Ica est une étape que je ne pensais pas du tout faire au départ. Surtout pour l’exploitation des dunes de sables qui ne me semble pas du tout eco-friendly. Finalement, Lisa ayant son avion de retour en France quelques semaines plus tard à Lima, il nous restait du temps à tuer. Au programme : buggy, surf dans le sable et dégustation (pour ne pas dire bourrage de gueule à l’insu de notre plein gré) de pisco !

Découvrir le désert d’Ica : conseils pratiques

Comment aller au désert d’Ica ?

Comme d’habitude, c’est en bus que nous avons voyagé avec Lisa.

L’avion

Vous pouvez vous rendre à Pisco en avion depuis Cusco. De là, il vous sera facile de prendre un bus jusqu’à Ica. Evidemment, même si vous pouvez trouver des billets bon marché (aux alentours de 40 euros), cela vous reviendra toujours plus cher que le bus. Sans compter les transports pour les aéroports, et le bus pour rejoindre Pisco.

Cependant cela vous prendra un peu plus de 4h VS 13h en bus.

Le bus vers Ica

4 compagnies proposent de joindre Cusco à Ica, souvent via des bus de nuit. Ils passent tous par Nazca, mais j’avais décidé de ne pas m’y arrêter. Vous aurez l’embarras du choix puisqu’il y a en tout 8 bus par jour qui font la navette. Nous sommes parties avec Cruz del Sur. Pour voir les horaires c’est par ici.

Si notre bus de nuit était tout confort, avec repas, niveau choc thermique nous avons été servies ! En effet, j’ai eu froid toute la nuit en partant de Cusco et me suis réveillée en sueur à 7h30 du mat. En effet, on crevait de chaud et aucun air ne circulait. Hé oui, au Pérou les températures peuvent facilement faire le grand écart.

Prix : environ 23 euros

Durée : entre 13 et 16h

Où loger pour découvrir le désert d’Ica ?

Nous avons opté pour un hostel avec superbe piscine et bar/petite cuisine au bord. Le top, et c’était à peu près notre unique critère avec le prix. Et franchement vue la chaleur écrasante, c’est un critère indispensable.

Notre hostel Desert nights hostel était top, propre, super espaces communs (une cuisine top), un bar en rooftop superbe avec vue sur l’oasis. Le resto est super bon aussi (je vous conseille le mega burger BBQ, par contre fuyez les piscos qui sont dégueulasses).

Cependant, petit bémol, il n’y pas de service de laverie. Nous avons donc demandé aux restos, supérettes où aller faire laver nos frusques. On nous a finalement conseillé l’hôtel Athena. Mais comme je ne le retrouve plus sur internet, je ne suis pas certaine du nom…

Au Desert Nights Hostel, vous pouvez également réserver votre sortie buggy et surf dans le désert et/ou louer des planches. Cependant, je ne vous le conseille pas car les prix sont supérieurs à ce qui est proposé en ville.

Desert nights hostel : Balneario de Huacachina 139, Ica

Prix : 6,7 euros pour un dortoir mixte de 8 personnes

Réservez ici

Si vous réservez votre logement via ce lien, je recevrai une petite commission mais vous ne paierez pas plus cher. Merci d’avance, cela m’aide à continuer mon blog! :) 

Que faire autour de Huacachina ?

Découvrir le désert d’Ica

Si vous êtes venu jusque là et avez bravé la chaleur écrasante, à priori, c’est pour le désert d’Ica ;).

Y aller ou pas ?

J‘avoue qu’au début je ne voulais pas du tout y aller, et surtout pas pour faire de buggy. Pour moi c’était juste une grosse source de pollution et une destruction du désert d’Ica. Je le pense toujours pour être tout à fait honnête. Et malheureusement, mon expérience sur place ne m’a pas vraiment détrompée.

Il serait facile, maintenant que j’en ai fait l’expérience et bien kiffé le moment, de vous le déconseiller… Pourtant, c’est vrai, je ne le referai pas. Ou en tout cas, je chercherai à faire uniquement du surf et ailleurs, dans d’autres conditions. En effet, le soucis c’est que ce petit environnement n’est pas du tout géré de façon eco-friendly. Soyons honnête, c’est souvent le cas au Pérou et dans pas mal de pays d’Amérique du sud. C’est quelque chose qu’il faut absolument changer

Mon ressenti

Le voyage apprend aussi cela. A moins penser à son plaisir personnel, à se détacher de cette envie de vivre des expériences nouvelles et des sensations fortes. J’y travaille, mais j’avoue que j’adoooore les activités/sports à sensations fortes et insolites… J’avais fait quelques recherches en amont, mais trouvé bien peu d’infos sur la façon dont tout cela était géré. Pour tout ce qui touche les activités ou visites en rapport avec animaux/les populations (avec les visites de villages par exemple), c’est un réflexe pour moi et une condition sine qua non de vérifier les conditions. Si cela est fait dans le respect et la protection des animaux, de l’environnement et des populations (et c’est rarement le cas ). Pour les activités de façon plus générale, ça le devient de plus en plus.

Bref, vous le savez bien, ici pas question d’être dans le jugement. Cependant je trouve nécessaire de soulever ce point, afin que vous ayez toutes les informations car j’ai immédiatement regretté quand j’ai vu les traînées noires laissées par les buggy sur les belles dunes de sable… Et c’est quelque chose dont je n’avais pas forcément conscience, même si je me doutais que ce n’était pas l’activité la plus eco-friendly !

Le buggy dans le désert d’Ica

Au début je ne voulais faire que le surf, sauf que les plus belles dunes sont accessibles durant le tour en buggy. En gros, soit vous avez la possibilité de prendre votre surf et de crapahuter autour de l’Oasis, soit vous prenez le buggy pour avoir accès aux plus belles descentes.

Le buggy en lui-même est marrant, mais franchement niveau sensations, ce n’est absolument pas flippant. On est vaguement secoué. Et encore, avec Lisa on s’est mise exprès tout devant, mais moi qui m’attendais limite à avoir la gerbe, j’étais déçue haha.

Nous avons fait 3, 4 arrêts pour faire du surf, puis un arrêt pour admirer le coucher du soleil ! Et ça, c’était vraiment magique !! Le soleil est rose et, avec les reflets sur les dunes, c’est de la folie.

Il faisait tellement sombre qu’on me voit à peine ça fait plaisir ^^

Avec Lisa comme d’habitude, nous avons fait n’importe quoi sans honte aucune haha. On a donc pris des poses ridicules sur les surfs, puis on a couru dans les dunes pour se casser la gueule, et on a fini par rouler comme des tonneaux jusqu’en bas. Alors je vous avoue que les autres personnes du groupe nous regardaient comme si nous étions totalement demeurées, ce qui ne nous a absolument pas gêné. Ce n’est pas pour rien que Lisa est une de mes meilleures amies ! Mais moi, quand c’est beau et que je suis contente, je l’exprime que voulez-vous haha.

Retour ensuite vers l’oasis, nous nous sommes arrêtés pour faire quelques photos, et voilà !

Prix : buggy + surf pour 35 sol négocié à 30 en ville, au lieu de 40 à l’hostel

Remarque : notez que les sorties de l’après midi durent 2h au lieu d’1h le matin.

Le surf

Alors je vous le dis tout de suite, que vous soyez roi/reine de la glisse ou pas, ne vous attendez pas à fendre le sable en mode surf à toute allure.

Je vous explique. Les planches qui sont comprises dans le tour ne sont pas des vraies board, on y glisse en fait sur le ventre. La seconde option est de payer 30 soles en plus pour avoir des boards dignes de ce nom et surfer. MAIS, les mecs qui ont fait ça et qui étaient avec nous ont bien regretté d’avoir pris une vraie board car ils n’arrivaient pas du tout à glisser. Ils descendaient la dune par à coup, au ralenti. Je ne sais pas à quoi c’était dû, vu que je n’y connais rien, mais voilà. Du coup, pour les sensations fortes on repassera.

Nous par contre on a teeeeellement ri et adoré ! On nous a lancé pour dévaler la dune ventre à sable terre, à toute allure, et finir comme une merde à l’arrivée. Attention cependant, j’en ai vu plus d’un se faire super mal, tourner-bouler sans la planche, dériver vers l’infini et au-delà, se riper le bide…J’admets que nous avons tous beaucoup ri à voir les autres en détresse haha. Moi je n’ai eu aucun soucis, il faut juste bien écouter les instructions pour bien se positionner, et surtout y aller franco et ne pas essayer de ralentir ou de contrôler.

Vers l’infini et au-delààààà hahaha j’ai un avenir certain dans le record de vitesse atteinte en sand body board (vous remarquerez les cris d’admiration mdrrrr).

Profiter des dunes de sables

Une option gratuite et très chouette aussi est de juste faire les cons dans le dunes ou d’y admirer le coucher du soleil avec une bière. C’est apaisant, le brouhaha des buggy s’arrêtent enfin (à peu près) et c’est juste très beau.

Faites attention par contre à où vous allez. En effet, autant derrière mon hostel c’était calme et sans buggy, autant de l’autre côté de l’oasis les buggy roulaient super vite et on a vu débouler quelques surfers de nul part durant la sortie… j’imagine qu’il y a déjà du avoir quelques accidents.

Découvrir les joies du pisco

Alors là, c’est une expérience d’une drôlerie sans nom ! En effet, alors que l’on s’ennuyait un peu, nous avons décidé de faire un tour dégustation de Pisco. Nous voulions passer par notre hostel, mais à l’heure de RDV convenue, le papi ne s’est jamais pointé. Du coup, nous avons été sur le grand parking à l’entrée du « village » car nous savions qu’il y avait des rabatteurs. Manque de pot, on nous proposait que des tours hors de prix, jusqu’à ce qu’on se fasse héler par une voiture, limite vitre teintée, avec dedans deux mecs et une nana.

Très sincèrement, je ne pourrais toujours pas vous dire si c’était des clampins qui ont vu un moyen de faire de la tune, ou des vrais guides. En gros ils nous ont demandé ce qu’on cherchait, et d’un coup d’un seul, ils le proposaient^^.Quoi qu’il en soit c’était formidable haha. Après une bonne négociation nous avons eu un tour de 3 bodegas pour 20 soles !! Nous avions juste l’impression de squatter la voiture de potes, d’ailleurs le « guide » conduisait et le mec était son frère avec sa copine. Complètement improbable mais ils étaient suuuuuper sympa et drôles !

Les dégustations : du grand n’importe quoi

Le frère s’est joint à nous pour faire les « dégustations », et c’était n’importe quoi !! Ils nous enchaînaient, nous avions à peine le temps de finir nos verres qu’ils nous les remplissaient de nouveau. Imaginez-vous que tout y est passé : liqueur au fruit, pisco pur, vin au pisco rosé, blanc... ahem. Nous n’avons pas tout goûté, mais le frère s’en donnait à coeur joie (pas le conducteur je vous rassure).

Par la même occasion, nous avons appris plein d’expressions grivoises de beuverie qui nous ont bien fait rire. Entre deux rigolades, on en a quand même appris un peu sur le pisco hein ;-).

Une expérience…à faire ;-)

Nous avons été reçues comme des reines partout, sans aucune pression pour acheter. De plus, je peux vous dire qu’ils ne sont pas radins niveau quantité. A chaque verre nous avions le droit à une nouvelle expression suivie d’un salud ! J’avais plus l’impression d’être dans une soirée étudiante que dans une dégustation mdr.

Au bout de 15 « fonds » de verre, on a dit stop. En effet, il y avait une nette différence d’entraînement entre le frère et nous. Dites-vous qu’on a refusé la 3 ème bodega, à la grande déception du frère (à ce stade là, sa copine qui n’a pas bu un verre n’existait absolument plus pour lui^^).

Cela restera un de nos meilleurs souvenirs parce qu’on avait vraiment l’impression de boire des coups avec des potes ! Comme quoi, les trucs les plus foireux au début sont souvent les meilleurs moments ;-).

Mon avis sur Huacachina

Pour être honnête, Huacachina est le contre exemple même du tourisme durable. L’oasis est bordée de déchets (ne vous y baignez pas même si les enfants du coin s’en donne à coeur joie), les tours en buggy s’enchaînent, l’endroit prend parfois l’allure d’un repère de backpacker qui ne pensent qu’à se bourrer la gueule (je caricature, mais vous voyez le genre). Le résultat de tout ça est que j’ai trouvé les locaux beaucoup moins sympa qu’ailleurs au Pérou (et qui leur en voudrait !) et que les prix flambent.

Où manger à Ica?

Globalement les restaurants sont chers et pas top, et si vous voulez acheter des produits frais dans les trois supérettes qui se battent en duel, vous risquez d’être déçu. Du coup, avec Lisa nous avons décidé de prendre un taxi jusqu’au centre commercial le plus proche pour faire le plein au supermarché Métro.

On s’est fait plaisir en pastèque, ananas, avocat et nous en avons eu pour moins cher que ma salade ridicule et même pas bonne du midi !

Vous l’aurez noté, mon avis sur Huacachina est très mitigé. Autant j’y ai vécu de très bons moments (mais normal j’étais avec Lisa), autant j’en ai gardé un goût amer car c’est clairement une forme de tourisme dont je ne veux pas. Du coup j’aimerai beaucoup découvrir un autre désert mais en mode rando, à pied ou à cheval bref, de façon plus respectueuse.